Maladie de Lyme : restez vigilant !

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Maladie de Lyme : restez vigilant du printemps à l'automne !

De nombreux métiers exercés en extérieur exposent les salariés au contact avec les tiques, au risque de contracter la maladie de Lyme. Non contagieuse, il n’en reste pas moins que cette maladie peut être invalidante si elle est détectée tardivement et compromettre l’exercice de certaines professions. Pour s’en préserver au mieux, il est important d’identifier les situations à risque, de savoir comment s’en protéger et de reconnaître les signes de la maladie.

 

  • Qu’est-ce que la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme ou «borréliose de Lyme» se contracte uniquement par la piqûre d’une tique infectée par une bactérie qu’elle transmet d’un individu à l’autre en se nourrissant de son sang. Infectieuse, mais non contagieuse, elle ne se transmet pas par simple contact. La tique peut aussi bien choisir son hôte parmi les animaux ou les humains. Particulièrement active du printemps jusqu’en automne et sur tout le territoire français (en-dessous de 1500 m d’altitude), la tique prolifère dans les environnements naturels tels que les forêts, les jardins, les parcs...

 

  • Quelles sont les situations à risque ?

En dehors de la pratique d’activités de loisirs telles que les promenades en forêt ou dans les herbes hautes, le jardinage..., la tique peut représenter un risque pour les travailleurs qui interviennent en extérieur ou en contact avec les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Parmi les professions les plus exposées aux piqûres de tique, on retrouve : les jardiniers, les paysagistes, les éleveurs, les bûcherons, les élagueurs...

 

  • Quels en sont les symptômes ?

La maladie de Lyme se développe dans l’organisme sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, ce qui la rend difficile à détecter rapidement après la piqûre. Il est donc important de rester attentif aux signes qui pourraient apparaître après une exposition aux risques précédemment cités et consulter rapidement si un érythème migrant (plaque rouge et ronde sur la peau) se développe autour du point de piqûre. Il peut être éventuellement accompagné de maux de tête, fatigue, douleurs articulaires ou légère augmentation de la température. A ce stade de développement, un traitement antibiotique permet d’enrayer la maladie.

A contrario, si aucun traitement n’est administré, la maladie peut provoquer dans les semaines ou les mois suivant la piqûre des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires invalidantes.

 

  • Comment prévenir ce risque ?

Pendant le travail :

  1. Porter des vêtements longs recouvrant les bras et les jambes. Rentrer le tee-shirt ou la chemise dans le pantalon et le bas du pantalon dans les chaussettes. Si possible, utiliser des vêtements clairs pour un repérage plus facile des tiques sur le tissu.
  2. Porter des chaussures fermées et des gants lors des manipulations de végétaux.
  3. Appliquer des répulsifs contre les insectes sur la peau et les vêtements en respectant les contre indications et le mode d’emploi.
  4. Privilégier les chemins balisés pour éviter les herbes hautes, les buissons et les branchages.

Après le travail :

  1. S’inspecter minutieusement sur tout le corps.
  2. En cas de piqûre, retirer immédiatement la tique avec un tire-tique ou, à défaut, avec une pince à épiler en ayant soin de ne pas laisser le rostre ou la tête de la tique dans la peau, puis désinfecter la plaie.
  3. Prendre rendez-vous avec un médecin en précisant la profession exercée.
  • Reconnaissance comme maladie professionnelle ?

La maladie de Lyme peut être reconnue « maladie professionnelle » à condition que les manifestations cliniques décrites dans la partie B du tableau 19 «Spirochétoses» du régime général ou 5 du régime agricole soient médicalement établies et que le salarié atteint relève bien des activités professionnelles qui y sont mentionnées.